Avis sur la pétition FFPML

La fédération francaise de peche à la mouche et au lancer viens de mettre une pétition en ligne. C’est la résultante de leur congrès de début d’année 2007. J’ai personnellement du mal à comprendre le pourquoi d’une telle démarche. La pétition telle que définie au sens du droit me semble un moyen bien compliqué voir inadapté dans un premier temps. Si la FFPML veut la stature qu’elle revendique , elle devrait pouvoir porter les revendications des pecheurs sans recourrir à ce moyen.

Une proposition argumentée auprès de la FNP aurait été pour moi un début logique et un préalable à tous autres moyens d’actions. L’histoire ne dis pas si proposition il y a eu ….

Quoi qu’il en soit cette pétition a pour but de regrouper des signatures dans l’objectifs d’augmenter les tailles légales de capture et une diminution des prélèvements .

voici les deux points principaux :


 

  • que soient augmentees les mailles de capture a 40 cm pour

l’ombre commun, 45 cm pour les truites et ombles, 70 cm pour
le sandre et le brochet

  • que soient diminuées les quotas journaliers aÌ€ 1 brochet, 2 sandres,

2 ombres communs , 3 truites ou ombles.

S’il faut soutenir les initiatives autant essayer de soutenir les bonnes, je vais donc expliquer ici ce que je trouve illogique dans ce document par rapport aux deux points précédents:

 

Tout d’abord les quotas : Ils sont fixés par arrétés préfectauraux, c’est donc aux pêcheurs de les demander c’est dans les appma et dans les fédérations qu’il faut aller pour le faire puisque la loi le permet. Demander à légiférer sur le sujet serait une restriction de liberté non adaptée.

 

Ensuite en ce qui concerne les tailles légales de captures.

Voici l’état de la loi :

l’article L436-5 du code de l’environnement dis ceci :

 

Des décrets en Conseil d’Etat déterminent les conditions dans lesquelles sont fixés, éventuellement par bassin :
1º Les temps, saisons, heures pendant lesquels la pêche est interdite ;
2º Les dimensions au-dessous desquelles les poissons de certaines espèces ne peuvent être pêchés et doivent être rejetés à l’eau ; ces dimensions ne peuvent être inférieures à celles correspondant à l’âge de première reproduction ;
3º Le nombre de captures autorisées pour certaines espèces et, le cas échéant, les conditions de capture ;
4º Les dimensions des filets, engins et instruments de pêche dont l’usage est permis ;
5º Le mode de vérification des mailles des filets autorisés pour la pêche de chaque espèce de poissons ;
6º Les filets, engins et instruments de pêche qui sont interdits comme étant de nature à nuire au peuplement des eaux visées par le présent titre ;
7º Les procédés et modes de pêche prohibés ;
8º Les espèces de poissons avec lesquelles il est défendu d’appâter les hameçons, nasses, filets ou autres engins ;
9º Les cours d’eau ou parties de cours d’eau où la pêche en marchant dans l’eau est interdite en vue de la protection du milieu aquatique ;
10º Le classement des cours d’eau, canaux et plans d’eau en deux catégories :
a) La première catégorie comprend ceux qui sont principalement peuplés de truites ainsi que ceux où il paraît désirable d’assurer une protection spéciale des poissons de cette espèce ;
b) La seconde catégorie comprend tous les autres cours d’eau, canaux et plans d’eau soumis aux dispositions du présent titre.

et l’article Article R436-18 du code de l’environnement dis ceci :

Les poissons et écrevisses des espèces précisées ci-après ne peuvent être pêchés et doivent être remis à l’eau immédiatement après leur capture si leur longueur est inférieure à :
– 1,80 mètre pour l’esturgeon ;
– 0,70 mètre pour le huchon ;
– 0,50 mètre pour le brochet dans les eaux de la 2e catégorie ;
– 0,35 mètre pour le cristivomer ;
– 0,40 mètre pour le sandre dans les eaux de la 2e catégorie ;
– 0,30 mètre pour l’ombre commun et le corégone ;
– 0,20 mètre pour la lamproie fluviatile et 0,40 mètre pour la lamproie marine ;
– 0,23 mètre pour les truites autres que la truite de mer, l’omble ou saumon de fontaine et l’omble chevalier ;
– 0,30 mètre pour le black-bass dans les eaux de la 2e catégorie ;
– 0,20 mètre pour le mulet ;
– 0,09 mètre pour les écrevisses appartenant aux espèces mentionnées à l’article R. 436-10.
La longueur des poissons est mesurée du bout du museau à l’extrémité de la queue déployée, celle des écrevisses de la pointe de la tête, pinces et antennes non comprises, à l’extrémité de la queue déployée.

 

On peut donc constater que la partie législative ce trouve en contradiction avec la partie règlementaire. De plus la partie législative résoud à elle seule le problème sans avoir à fixer de tailles arbitraires.

Je pense que s’il y a quelque chose à demander c’est bien entendu une partie règlementaire en accord avec la partie législative. En quelques sorte une modification de la partie règlementaire pour obtenir quelque chose ainsi :

Les poissons et écrevisses des espèces précisées ci-après ne peuvent être pêchés et doivent être remis à l’eau immédiatement après leur capture si leur longueur est inférieure à la longeur définie par arrété préfectoral sur avis de l’onema

Cette mesure aurait plus de portée et d’avantage que la pétition proposée :

  1. Elle permettrais de ralier plus de monde derrière, car il est plus facile de ralier des pecheurs en leur demandant de s’engager dans un document pour obtenir une taille de capture après première reproduction plustot qu’un document sur lequel il y a écrit 45 cm même si l’on place un "jusqu’a" avant.
  2. Cette mesure n’interdit pas de mettre en place une double taille qui sur certains tronçons permettrait de tester cette mesure. La pêche sportive y serais gagnante.
  3. Ce n’est
    pas un bon angle d’attaque que de présenter la chose sous un aspect conservatoire de la truite, si la truite a besoin d’être sauvée a certains endroit ce n’est pas la taille de capture qu’il faut limiter mais l’activité pêche et donc user de la mise en place de réserves.
  4. En dernier point la proposition que je fais ci dessus à l’énorme avantage d’être simple, présentable et non soumise au clivages de quelques natures qu’ils soient.

 

Je ne vois aucun signe d’ouverture dans cette pétition vers les autres pêcheurs, ni aucune réforme suffisament intéressante pour la pêche sportive de loisir qui permettrait de préserver les plus beaux poissons de sport.

Alors bien entendu qu’il faut faire des choses, proposer avancer des idées, il aurait été interessant que la FFPML soumette cette idée aux représentants des (nombreuses) autres associations de pêcheurs non adhérentes et non présentes en début d’année à leur rencontre….

Sur internet il y a le choix au niveau associatif chez les pêcheurs de carnassiers qui ciblent la truite, le silure, le black bass, le sandre, le brochet, que ce soit aux leurres, a la mouche, au vif , a la bouillette ou encore au filet …

En conclusion, même si l’intiative à le mérite d’exister, je la trouve maladroite dans la méthode, dans la maigre possibilité d’ouverture et dans la partie rédactionnelle du contenu, bref je ne signe pas.

 

 

3 commentaires.

  1. On peut toujours pinailler, en attendant cette initiative va dans le bon sens malgré ses maladresses réelles. Ne pas la signer c’est aller dans l’autre. « P

  2. Ce que vous proposez ne sert strictement à rien scientifiquement. Ce là a été prouvé maintes fois par des hydrobiologistes compétents (Plasseraud, Baran, Delacoste). Bien pire celà aura comme effet de dégoà»ter un peu plus beaucoup de p

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